Rue de Tardy

 

Plan de situation
Date de dénomination : avant 1821, ancien chemin de Tardy.

Sur un plan de 1767 apparaît le lieu-dit Tardy sans que l'on connaisse vraiment l'origine du nom, peut-être la construction d'une maison par le sieur Jean Louis Tardy écuyer. Plus tard, au début du XVIIIe siècle, une vaste demeure est construite par la famille Carrier, riches armuriers. Elle devient, en 1770, la propriété des seigneurs de Saint-Priest dont elle est la résidence d'été et on parle alors du château de Tardy. Le domaine est vendu au Roi en 1787. Sur un plan de 1824, on voit le domaine de Tardy proche de l'étang de Tardy. Les voies d'accès sont le chemin de Tardy devenu la rue de Tardy, la rue du Bas Tardy (devenue rue Émile Littré le 5 mars 1896), la rue du Haut Tardy (devenue rue Claude Delaroa le 5 mars 1896). Le château de Tardy est acheté, par Soeur Saint Polycarpe (des soeurs de Saint Joseph), aux familles Gagnière et Bertholet en 1838 pour y transférer le refuge destiné "aux filles perdues". Les bâtiments ont aujourd'hui disparu mais les terrains sont ceux de l'École Sainte Barbe.
Le nom est assez répandu et l'on trouve sur un plan de 1773, Jean Baptiste Tardy propriétaire d'une maison située juste en face de l'église Saint-Étienne (Grand'Église).
Plus tard on trouve :
- Jean Marie Tardy (Saint-Chamond 01.06.1811 - Saint-Étienne 09.08.1893), journaliste de 1840 à 1853, emprisonné pour ses prises de position, puis avocat, bâtonnier, Chevalier de la Légion d'honneur en 1892, maire du 22 mars 1877 au 2 février 1878 puis du 15 mai 1892 jusqu'à sa mort.
- Félix Tardy (15.07.1823 - 29.07.1894), négociant en rubans, juge au tribunal de commerce. Il a fait construire, en 1877 par Léon Lamaizière, l'immeuble du 26 de la rue d'Arcole.
- Auguste Jules Victor Tardy, pour lequel on trouve une plaque commémorative à l'angle de la place Jacquard et de la rue Praire, caporal au 38e régiment d'infanterie, né à Saint-Étienne le 17 mars 1894, tué à l'ennemi le 20 septembre 1914 à Anglemont (Vosges).
- Gabriel Tardy résistant, né à Saint-Étienne le 13 octobre 1920, fusillé à Paris le 18 août 1943, mort pour la France. Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palmes et Médaille de la Résistance à titre posthume. Ses dernières lettres... En savoir plus sur la Résistance dans la Loire...
Le quartier de Tardy, l'école, la rue, la place et les rues voisines ont été très touchés lors du bombardement du 26 mai 1944 et au moins 70 personnes y ont trouvé la mort.
Plan de 1767 où l'on voit le lieu-dit Tardy et les jardins du château
Archives municipales de Saint-Étienne

Plan de 1824 où l'on voit le domaine de Tardy et ses accès, notamment le chemin de Tardy qui deviendra la rue
Archives municipales de Saint-Étienne

Plan de 1773 où l'on voit la maison appartenant à Jean Baptiste Tardy
Archives municipales de Saint-Étienne

Immeuble, 26 rue d'Arcole, construit en 1877 pour Félix Tardy marchand de rubans par l'architecte Léon Lamaizière

Plaque commémorative à l'angle de la place Jacquard et de la rue Praire

Vitrail de 1928 à la mémoire d'Auguste Tardy dans la cathédrale Saint-Charles
Curieusement le vitrail porte la date du 27 août 1914 alors que l'acte de décès militaire note le 20 septembre 1914

Auguste Tardy fait partie de la liste des anciens élèves de l'Institution Notre-Dame de Valbenoîte morts pour la France

L'école de Tardy après le bombardement, archives municipales de Saint-Étienne, fonds Léon Leponce
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