Rue Jackson  

Plan de situation
Date de dénomination : 02.03.1900, ancienne rue du sud du marché des Mottetières.

James Jackson, né à Blackburn (Angleterre) le 14 mars 1771. Maître de forges, il débarque en France le 25 octobre 1814 avec sa femme, Elisabeth Stackhouse, deux de ses cinq fils, les autres le rejoindront, et ses quatre filles. Le gouvernement français lui a confié la mission, assortie de primes, de faire fabriquer de l'acier d'aussi bonne qualité que l'acier anglais. Il loue un local, en 1815, à Trablaine près du puits du Marais à Feugerolles (devenue par fusion le Chambon-Feugerolles en 1833) où il commence à produire de l'acier avec l'aide de quelques ouvriers venus d'Angleterre, puis, expulsé de Trablaine, il ouvre, début 1819, une fabrique provisoire au Bois d'Avaize. En 1820, il établit une fonderie au Soleil où travaillent aussi ses fils, Joseph (Lancaster 08.02.1794 - Montpellier 01.07.1843), William (Lancaster 12.01.1796 - Paris 19.09.1858), John (Preston, comté de Lancaster, 22.10.1797 - Boulogne-sur-mer 22.10.1862), James (Preston, comté de Lancaster 16.12.1798 - Saint-Seurin-sur-l'Isle, Gironde 06.07.1862) et Charles (Eccles, comté de Lancaster, 07.04.1805 - Lyon 29.07.1857). En même temps, ils sont propriétaires d'une forge située sur le Furan près de Rochetaillée. L'acier produit était acheminé à dos de mulet à la forge où il était étiré ou laminé. James père laisse ses fils en 1825 pour se fixer à Paris. Il retourne en Angleterre pour mourir à Lancaster le 30 avril 1829.
Par ailleurs, la dernière des filles Jackson, Ellen (Londres 19.05.1811 - Saint-Chamond 16.12.1834), a épousé, à Saint-Paul-en-Jarez le 15 décembre 1832, Louis Paul Victor de Gallois, fils de Louis de Gallois et de Victoire Large, né à Paris le 8 mars 1803, mort à Lyon le 27 août 1859.
William, John et Charles achètent, en 1830, un domaine comprenant des bâtiments, un laminoir, un bief etc. à L'Assailly le long du Gier (alors sur la commune de Saint-Paul-en-Jarez aujourd'hui Lorette) qu'ils vont considérablement développer. James va s'associer à Léon Talabot (successeur d'Alexis Massenet, le père du célèbre compositeur) dans une aciérie et des forges à Saint-Juéry près d'Albi dans le Tarn. James rejoint ses frères en 1835 après sa séparation avec Léon Talabot et, en 1837, prend en charge l'usine de la Bérardière (aujourd'hui commune de Saint-Priest-en-Jarez) créée, 20 ans plus tôt, par Beaunier. En 1839, les frères prirent aussi une participation dans la fabrique de faux d'Alexis Massenet à La Terrasse, la même année William est fait chevalier de la légion d'honneur. Les quatre fils encore vivants obtiennent la nationalité française en 1845. En 1850, William et Charles achètent une usine aux Mottetières à peu près où se trouve aujourd'hui la rue et en 1851, ils prennent possession d'aciéries et de forges près de Bastia destinés à traiter le minerai de l'ile d'Elbe. En 1853, ils créent la société "Jackson frères et Cie" dans laquelle les Balaÿ vont prendre des parts. Charles et James ont reçu la Légion d'honneur et ont contribué à la construction du temple à Saint-Étienne.
En 1854, ils s'associent à Petin et Gaudet pour créer la "Compagnie des hauts-fourneaux, forges et aciéries de la marine et des chemins de fer" englobant de nombreuses usines en France dont l'usine de Saint-Chamond. Après divers regroupements, les forges et aciéries de la marine de Saint-Chamond seront englobées, en 1970, dans le groupe Creusot-Loire et, plus récemment, Arcelor Mittal. En savoir plus sur la métallurgie dans la Loire.
Généalogie succincte de la famille Jackson
Monument représentant la coulée de l'acier dans l'aciérie des frères Jackson à l'Assailly (42420 Lorette)
Oeuvre d'Albert Louis Chanut (2000) artiste stéphanois

Stèle à la mémoire William et Charles Jackson à l'Assailly (42420 Lorette), oeuvre de Jean-Marc Bonnard (1945-2018)

Stèle modifiée en 2016 ajoutant John et James, oeuvre et photo de Jean-Marc Bonnard (1945-2018)

James père (1771-1829), buste de Victor Fontan (BM de Saint-Étienne)

William (1796-1858) (BM de Saint-Étienne)

James fils (1798-1862) (BM de Saint-Étienne)

Charles (1805-1857) (BM de Saint-Étienne)

Signatures de quelques membres de la famille Jackson

Plan du domaine d'Assailly (BM de Saint-Étienne)

Les aciéries d'Assailly, photo non datée (BM de Lyon)

Le temple financé à hauteur de 15 000 F pour Charles et 30 000 F pour James et son épouse, construit entre 1858 et 1860 par Léon Jossier, architecte parisien

L'intérieur du temple, la chaire aurait été financée par Pierre Frédéric Dorian
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