Les Colcombet fabricants de rubans  
Jérôme Colcombet était marchand drapier à Feurs. Il a épousé, en l'église Notre-Dame à Saint-Étienne, le 13 janvier 1760, Marie Benoîte Lardillière.

De cette union, naît, à Feurs, Pierre, le 14 août 1762. Le 27 juin 1780, il épouse à Saint-Rambert, Marie Anne Javelle. Parmi leurs enfants on trouve :

- Philibert né à Feurs le 16 mars 1784 qui épouse à Saint-Étienne le 9 novembre 1816, Louise Henriette Paliard, soeur d'Henry Paliard. Il sera fabricant de rubans associé à son frère François. Après cette première naissance, le couple s'installe à Saint-Étienne où va venir la fortune dans le ruban.

- François né à Saint-Étienne le 30 juin 1787 qui épouse à Saint-Étienne le 11 août 1823, Jeanne Marie Louise dite Louisy Salichon. Il sera fabricant de rubans associé à son frère Philibert et meurt le 23 septembre 1865 dans son château de la Sablière alors sur la commune de Sorbiers qu'il avait acquit en 1860.

- André Victor né à Saint-Étienne le 1er août 1790, mort le 1er septembre 1791.

- André Thomas né à Saint-Étienne le 15 août 1792. Fabricant de rubans, il épouse Marie Anne Aglaé Neyron, fille d'André Neyron qui apporte en dot notamment le château du Minois à Saint-Genest-Lerpt (ci-contre).
Construit en 1804 par Antoine Neyron, père d'André, il devient alors le château Colcombet. Il abrite aujourd'hui le lycée hôtelier Le Renouveau. André Thomas Colcombet fait construire en 1840 l'immeuble faisant face à l'hôtel de ville et le dépassant même en hauteur.

Parmi les descendants de François Colcombet et Louise Salichon, on trouve :

Jacques Victor Colcombet (buste ci-contre à la Séauve-sur-Semène), né à Saint-Étienne le 15 juillet 1824 et mort dans cette même ville le 8 janvier 1890.

Fabricant de rubans, conseiller municipal, Chevalier de la Légion d'honneur en 1878. Marié à Lyon le 26 décembre 1849 avec Claire Joséphine Antoinette Laboré, née à Lyon le 20 août 1829, morte à Caluire le 15 août 1854 six mois après la naissance de son 3ème enfant.

En 1853, il ouvre une usine-couvent dans un hameau sur la rivière Semène en Haute-Loire, première usine de tissage de la région. On y embauche essentiellement des filles des campagnes alentour qui sont logées et qui travaillent de longues journées. Des soeurs sont chargées de leur donner un minimum d'éducation et elles se constituent, par leur tavail, une petite dot. Il est le fondateur de la Séauve-sur-Semène qui deviendra commune indépendante de Saint-Didier le 13 septembre 1925.

À la mort de sa mère en 1882, Victor prend possession du château de la Sablière.

Descendance du couple Victor Colcombet - Antoinette Laboré :

- Claudine Françoise Marie Louise, née à Saint-Étienne le 29 janvier 1851.

- Alexandre (voir ci-dessous).

- François Joseph Marie, né à Saint-Étienne le 3 février 1854, mort à Saint-Bonnet-de-Cray (Saône-et-Loire) le 31 octobre 1919. Marié à Saint-Étienne le 16 juillet 1877 avec Andrée Josèphe Marie Louise Duplay, née à Saint-Étienne le 6 mars 1855, morte le 17 septembre 1931. Elle est la fille de Jean-Baptiste Duplay et de Françoise Marie Agathe Aimée Balaÿ. Ils eurent 9 enfants.

Alexandre Louis Marie, né à Saint-Étienne le 6 juillet 1852, mort à La Talaudière le 18 janvier 1928.

Fabricant de rubans, président du tribunal de commerce en 1895, il fut le premier maire de la Séauve-sur-Semène à la création de la commune en 1925 jusqu'à sa mort.
Marié à Dracy-le-Fort (Saône-et-Loire), le 22 février 1876 avec Jeanne Marie Virginie Françoise Goubard (de Dracy), née à Dracy-le-Fort le 16 janvier 1854, morte le 8 mai 1925. Ils eurent 8 enfants.

À la mort de son père en 1890, Alexandre prend possession du château de la Sablière (La Talaudière) et va demander à l'architecte Léon Lamaizière de faire une nouvelle construction. C'est ce dernier château qui a été détruit en 1991 (photo ci-dessous en 1907).

Chevalier de la Légion d'honneur à l'occasion de l'exposition de Chicago, croix remise le 30 avril 1894 par Augustin Guitton-Nicolas grand-père d'Auguste Guitton puis Officier le 30 mai 1926, croix remise par le maréchal Foch au château de la Sablière en présence du maréchal Fayolle. Ces personnages s'étaient croisés sur les bancs du collège Saint-Michel lors de leurs études secondaires.


Il fait construire en 1894, par le même architecte, l'immeuble de recette entre la rue de la Résistance (photo de gauche) et la place de l'hôtel de ville (photo de droite).

Parmi les 8 enfants du couple Colcombet - Goubard on peut citer :
- François Louis Marie, né au château de la Sablière à La Talaudière le 17 juin 1885, épouse Suzanne Louise Hélène Charvet, petite-fille de Benoît Charvet. François Louis Marie trouvera la mort dans un accident d'avion en service commandé le 20 mai 1916 et sera déclaré mort pour la France.
- Deux filles vont épouser à La Talaudière des fils de Gabriel Forest et de Louise Marie Matussière. Françoise Marie Aimée Vincent Marguerite épouse Jean Louis Georges le 16 mai 1905 et Olympe Claire Marie Camille épouse Louis Joseph Henri le 5 mai 1913.

En 1912, Madame Colcombet fait construire par Léon Lamaizière pour son fils aîné Johan, un hôtel particulier rue Lieutenant Morin.

Racheté par la ville, l'hôtel particulier a été transformé un temps en bibliothèque municipale, il est aujourd'hui inoccupé.

Tombe de la famille Colcombet au cimetière du Crêt-de-Roc à Saint-Étienne. Alexandre est inhumé à La Talaudière.
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