L'histoire des maçons de la Creuse

 
Pour connaître l'histoire ancienne de la migration des creusois, cliquez et lisez.
La région stéphanoise a reçu au cours du XIXe siècle un apport important de maçons et de tailleurs de pierres creusois. Si certains sont repartis, beaucoup ont fait souche et quelques-uns ont laissé leurs noms dans l'histoire et dans les bâtiments de la ville. En voici quelques exemples.

Michel Rondet

Né sur le territoire actuel de La Ricamarie en 1841, il devient mineur mais surtout très impliqué dans le syndicalisme ce qui lui vaudra un premier emprisonnement après la fusillade du Brûlé en 1869. Impliqué dans les événements de la commune, notamment lors du meurtre du Préfet de la Loire, Henri de l'Espée le 25 mars 1871, il fera 5 années de prison. Il sera conseiller municipal et fondateur de la Fédération nationale des mineurs. Il terminera sa vie comme surveillant de terrassement lors des travaux de l'aqueduc du Lignon et mourra sur la commune de Grazac en Haute-Loire en 1908.

Ses attaches au département de la Creuse viennent donc de son père dont l'orthographe varie suivent les actes officiels. Il est né Jean Durondet à St-Oradoux-près-Crocq (Creuse) le 8 octobre 1801 mais il est déjà dans la région pour son mariage en 1830 à Feugerolles avec Marie Mazoyer, rubanière née à Firminy. Dans cet acte il est nommé Jean Durondel et est tailleur de pierres. Sur d'autres actes par la suite et notamment son acte de décès en 1859 à La Ricamarie, il est nommé Jean Rondet.

Une rue de Saint-Étienne honore Michel Rondet.



Joseph Vergnette

Joseph Louis Victor Jean est né à Saint-Étienne le 10 février 1891. Engagé volontaire en 1911, promu sous-lieutenant du 16e régiment d'infanterie en 1914, il est tué dans l'attaque du "Bois Triangulaire" de Canny-sur-Matz (Oise) le 18 décembre 1914.

Il était le fils de Jean Marie Vergnette, entrepreneur de travaux publics, né à La Celle Barmontoise (Creuse) lui-même fils de Jean, maçon.

Une rue de Saint-Étienne honore Joseph Vergnette.



François Parot

Il est né à Saint-Silvain-Bellegarde (Creuse) le 15 septembre 1852, fils de Jean-François Parot, maçon et de Marie Foussadier.
Il travaille avec son père devenu entrepreneur de travaux publics à Lyon c'est ainsi qu'il vient à Saint-Romain-le-Puy pour le creusement du canal du Forez qui traverse la commune.
M. Cessieux avait découvert dans son terrain une source dès 1800, la source Fontfort. Captée par ses héritiers et vendue à Auguste Saturnin Badoit qui meurt avant de l'exploiter.
François Parot va s'intéresser à cette exploitation et commencer des forages. Ainsi est née la source Parot à Saint-Romain-le-Puy.

En savoir plus sur la source Parot.



Henri Gouyon

Il est né à Saint-Étienne en 1902, fils de Pierre originaire de Mérinchal (Creuse) et de Marie Malpellat.
Il s'associe à Armand Subit dans la construction de nombreux immeubles. Dans leur association Gouyon, ingénieur de l'École des Travaux Publics de Lyon, est principalement chargé des chantiers alors que Subit s'occupe davantage du travail d'architecte. Ils vont moderniser les constructions dans la ligne d'Auguste Bossu. Après la fermeture de l'agence en 1934, Henri Gouyon sera associé à son fils Yves.
En 1937-38, il a construit le Palais Anatole France que l'on voit sur la photo.

En savoir plus sur Henri Gouyon.



Eugène Ligonet

Marien Eugène est né à Saint-Étienne en 1856, fils de Jean Ligonet tailleur de pierres et de Marie Clermontel, tous deux nés à Mautes (Creuse).
Il est dessinateur lors de son mariage en 1881 avec Eugénie Chosson. Il devient architecte et construit en 1901 l'immeuble du bar du Mal-Assis que l'on voit sur une photo d'époque de la médiathèque de Saint-Étienne.
Il construit plusieurs immeubles sur le cours Fauriel d'abord seul puis, après 1907, associé pendant quelques années à son neveu Eugène Chosson (1887-1953).
Il meurt à la Charité en 1942.



Gilbert Gogat

Toussaint Gilbert est né à Saint-Étienne en 1886, fils de François Gogat tailleur de pierres et de Marie Louise Vacher tailleuse. Son père, né à Mérinchal (Creuse), deviendra chef de bureau de l'entretien des bâtiments communaux.
Gilbert est architecte lors de son premier mariage en 1910 avec Marie Jeanne Marguerite Loussert.
Il est surtout connu pour avoir construit en 1926 les docks de l'Union des Travailleurs dans la fraîchement nommée rue des Coopérateurs pour le cinquantième anniversaire de la création de la coopérative comme l'indique le fronton.

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