Henri de l'Espée  
Henri de l'Espée photo AMSE.

Henri est né à Jarville (aujourd'hui Jarville-la-Malgrange, Meurthe-et-Moselle) le 27 septembre 1827 (consulter le registre), fils de Joseph François Casimir de l'Espée, capitaine au Corps Royal d'état-major puis député et préfet, et de Louise Aglaé Monnier. Il est mort à Saint-Étienne le 25 mars 1871. Sa grand-mère maternelle, Marguerite, était la soeur du maréchal Ney.

Polytechnicien, ingénieur de l'École des Mines de Paris, il devient rapidement administateur de la Compagnie des chemins de fer de l'ouest. Il a également appartenu au conseil d'administration de Compagnies minières.
Il épouse Thérèse Octavie Pauline Dursus le 25 avril 1855 à Paris, ils eurent 4 enfants.

Adolphe Thiers le nomme préfet de la Loire le 20 mars 1871, il arrive à Saint-Étienne le 24 mars au soir. La Commune de Paris essaime en province et, à Saint-Étienne, des émeutes ont lieu à partir du 24 mars. L'Hôtel de ville est occupé, vers 16 h le 25 mars, le préfet est capturé par les insurgés ainsi qu'un jeune substitut M. Gubian. Tous deux sont conduits dans la grande salle où les émeutiers demandent au préfet de démissionner et de proclamer la Commune. Le réponse du préfet est la suivante :
Vous me demandez ma démission, et je ne suis ici que depuis hier ; vous ne m'avez pas encore vu agir. Vous me demandez de proclamer la Commune, et vous savez que je ne le puis pas, puisque je représente le gouvernement de Versailles.
Vers 19 h, s'adressant à M. Gubian, le préfet ajoute :

Je ne sortirai pas vivant d'ici, vous porterez mes adieux à Mme de l'Espée ; vous lui direz que mes dernières pensées seront pour elle.
À 22 h 30, les émeutiers renouvellent leur demande et, si le préfet consent à démissionner devant la pression, il refuse de proclamer la Commune, une fusillade éclate et le préfet s'écroule touché à la tête.

En savoir plus sur la Commune à Saint-Étienne...

L'assaut de l'Hôtel-de-Ville, source AMSE.

Appel aux citoyens pour les obsèques, source AMSE.
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