Rue Michel Rondet

 

Plan de situation
Date de dénomination : 29.02.1920, ancienne rue des Jardins.

Son père est nommé Jean Durondet sur son acte de naissance à Saint-Oradoux-près-Crocq (Creuse) en 1801, Jean Durondel sur son acte de mariage à Feugerolles en 1830 mais Jean Rondet sur son acte de décès à La Ricamarie en 1859 ; il signe même Rondelle lors de la naissance de Jean en 1838, frère aîné de Michel qui sera tué à la mine par un bloc de charbon à l'exploitation des Littes à La Ricamarie à l'âge de 17 ans. Sur cet acte de décès le père est tailleur de pierre et signe Rondet. Sa mère, Marie Mazoyer, était rubanière lors de son mariage.
Michel Rondet est né le 17 août 1841 au Chambon-Feugerolles, au lieu-dit La Mine, aujourd'hui sur la commune de La Ricamarie (créée par ordonnance royale de Louis Philippe le 22 juillet 1843 sur les communes de Valbenoîte, Saint-Genest-Malifaux et le Chambon-Feugerolles) et est mort à l'hôtel Sarda au Pont de l'Enceinte, commune de Grazac (Haute-Loire), le 21 septembre 1908 (consulter le registre).
Ouvrier mineur, en 1866, il est l'un des fondateurs de la Fraternelle, société de prévoyance des ouvriers mineurs, dont il devient vice-président. Il participa à la grève des mineurs au cours de laquelle se produisit la fusillade du Brûlé le 16 juin 1869. Il fut pour cela condamné à 7 mois d'emprisonnement et amnistié rapidement par Napoléon III. En 1871, il est condamné à 5 ans de prison et 50 francs d'amende pour sa participation aux événements de la Commune, notamment lors du meurtre du Préfet de la Loire, Henri de l'Espée le 25 mars 1871. Secrétaire général du syndicat des mineurs de la Loire en 1881, conseiller d'arrondissement au Chambon-Feugerolles de 1883 à 1889, conseiller municipal à Saint-Étienne sous la municipalité Girodet de 1888 à 1892, fondateur et secrétaire de la Fédération nationale des mineurs.
À la fin de sa vie, il fut considéré par ses anciens amis comme un traître à leur cause et ne faisait que de rares apparitions à Saint-Étienne. Il fut surveillant de terrassement lors des travaux de l'aqueduc du Lignon. En savoir plus...
Lors de la rénovation du bâtiment, l'ancien nom de la rue est apparu en partie : rue des jardins.

Statue place Michel Rondet à La Ricamarie, œuvre de Lamberton.
Monument inauguré le 12 janvier 1913

Les photos de la famille sont publiées avec l'aimable autorisation des descendants : voir le site.
La famille vers 1888. Michel Rondet (1) et son épouse (2) Françoise Peyron, mariés à La Ricamarie le 28.05.1862. Leurs huit enfants nés à la Ricamarie, Joseph (3 - né le 07.10.1862), Jean (4 - né le 15.08.1864), Joseph (5 - né le 22.04.1866), Hélène (6 - née le 11.06.1867), Catherine (7 - née le 29.01.1870), puis, après les cinq années d'emprisonnement, Maria Joséphine (8 - née le 30.08.1877), Jeanne (9 - née le 19.01.1879), Albert Joseph (10 - né le 02.01.1882)
L'épouse de Joseph, l'aîné, Jeannette Sagnard (11) et leurs deux enfants, Claude Michel (12) et Michel Jean Joseph (13).

Michel Rondet avec sa fille Hélène qui a recueilli Rose et Hélène, les deux filles de sa soeur cadette Catherine décédée le 19.08.1900.

L'ancien hôtel Sarda où est mort Michel Rondet.

Plaque sur l'ancien hôtel Sarda.

Tombe de Michel Rondet au cimetière du Crêt-de-Roc.

Monument du Brûlé à la mémoire des 14 morts de la fusillade du 16 juin 1869.
Oeuvre de Victor Caniato érigée en 1989.

Monument du Brûlé, au pied des 14 étoiles, un enfant.
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