Famille Tézenas du Montcel

 
Clotilde Tézenas du Montcel a créé en 1910 l'École professionnelle de filles, aujourd'hui groupe scolaire Tézenas du Montcel.
Clotilde appartenait à une très ancienne famille d'arquebusiers puis de rubaniers.

Photo publiée avec l'aimable autorisation de l'administration de l'établissement.

Si l'on en croît le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux, dans son ouvrage Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy publié en 1933, le berceau de la famille serait un lieu-dit nommé Tézenas près de Bas-en-Basset. Aujourd'hui, on trouve le village de Thézenac, est-ce le même ?
Cet auteur fait remonter la famille au mariage, en 1604, de Pierre Tézenas avec Germaine Mathevon de Curnieu. Deux de leurs fils épouseront deux soeurs. Marcellin épouse Laurence de la Veuhe et Martin, Françoise de la Veuhe.

De l'union de Marcellin et Laurence, naît Gabriel en 1640. Le 10 août 1672, il épouse Marie Dutreuil de Rhins.

Leur fils aîné, Claude, né le 6 janvier 1678, épouse Marie Alléon en 1709, puis, le 5 avril 1712, Claudine Barrallon. C'est lors du règlement de la succession de Marie Alléon après des enchères entre les deux familles qu'en 1716 Claude va prendre possession, entre autres, du domaine du Montcel venant de la mère de Marie Alléon, Benoîte Pierrefort, situé alors sur la paroisse de Saint-Jean-Bonnefonds, aujourd'hui, tout près du château de la Chazotte à La Talaudière.

De cette deuxième union naît, en 1713, Jacques Tézenas du Montcel, écuyer, conseiller du Roi, contrôleur des guerres, nommé maire de Saint-Étienne par le roi en 1745. Le 12 mai 1750, il épouse Marguerite Jourdan qui lui donnera, comme fils aîné, le 26 juin 1756, Benoît.

Benoît, écuyer, conseiller du roi, magistrat de l'élection de Saint-Étienne, avocat, juge de paix après la Révolution, épouse, à Issoire (Puy-de-Dôme) le 1er septembre 1784, Marie Anne Libois, appelé aussi Libois de Montguichet en joignant les noms de ses père et mère. On raconte que Benoît, arrêté pendant la Terreur et conduit à Lyon, doit la vie à sa femme qui, son nourrisson dans les bras, a réclamé sa grâce sur les marches de l'Hôtel de Ville de Lyon où elle s'était rendue à pied.
Une ordonnance du 13 juillet 1825 lui octroie la concession des mines du Montcel qui sera englobée plus tard dans la concession Talaudière - Chazotte. Deux puits de mine rappelaient le nom de Tézenas à La Talaudière.

Site d'origine des photos

Parmi leurs neuf enfants, on peut citer :
- Jacques Joseph né le 9 août 1785 qui crée une fabrique de rubans en 1812. Directeur de la Banque de France à Saint-Étienne, Chevalier de la Légion d'honneur, maire de Saint-Étienne de 1843 à 1846, premier président de la Chambre de commerce de 1833 à 1839, président du Tribunal de commerce. Il épouse Agathe Balaÿ à Saint-Étienne le 5 février 1816 et meurt dans son domicile du Montcel à Saint-Jean-Bonnefonds le 7 juillet 1863.
- Jean Augustin (dit Auguste) né le 7 décembre 1793, fabricant de rubans, qui épouse Adèle Pérouse. Ce sont les grands-parents de Clotilde.
- Marie Marguerite, née le 9 décembre 1795, que l'on appellera aussi Virginie. Elle deviendra supérieure des soeurs Saint Joseph.
- Adélaïde Victoire, née le 21 septembre 1800, qui sera, elle aussi, religieuse de Saint Joseph.

Fils de Jean Augustin et d'Adèle Pérouse, Jean Joseph Auguste, né le 11 juillet 1834, épouse, à Saint-Étienne le 5 mai 1862, Marie Jeanne Joséphine Louise Bréchignac fille de Paul Bréchignac, négociant puis banquier, propriétaire de mines de houille. On a retrouvé le nom Bréchignac dans plusieurs puits de mine.
Née dans une famille très catholique, leur fille, Clotilde, qui dirigeait l'école paroissiale de Montaud, est sollicitée par M. Barlet, qui avait créé en 1882 une école professionnelle de garçons, pour ouvrir une école équivalente pour filles. C'est ce qui sera fait à partir du 1er octobre 1910.
Marie Joséphine Louise Julie Clotilde Tézenas du Montcel est née à Saint-Étienne le 30 novembre 1874 , elle avait cinq frères plus âgés, une soeur naîtra après elle. Empêchée de devenir religieuse à cause d'une santé fragile, elle va rester célibataire et consacrer sa vie à l'éducation des enfants, à ses parents puis aux huit enfants de sa soeur décédée en 1921. Elle meurt le 5 mars 1939.


Clotilde est inhumée au cimetière de Bouthéon auprès de ses deux frères aînés, Auguste et Paul, et de leurs épouses, source Geneanet

La soeur aînée de Jean Joseph Auguste, Stéphanie née le 26 décembre 1825, épousera le 11 juillet 1842 Antoine Boulin et donnera naissance à Stéphane Boulin qui deviendra architecte.

Généalogie succincte de Clotilde Tézenas du Montcel

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