Le puits, foncé en 1886, était situé sur la commune de Saint-Étienne et appartenait à la concession du Treuil.
Cliquez pour situer le puits sur une carte
On pourrait penser que ce nom est à rapprocher de André Jean Marie Brochant de Villiers (1772-1840), élève puis professeur à l'École des Mines, mais il a passé la plus grande partie de sa carrière à l'École des Mines de Peisey (Savoie) où il a étudié la géologie des Alpes. Il n'a donc aucun rapport avec le bassin stéphanois.
En revanche, il y a une famille d'ingénieurs des mines dont le patronyme est Villiers. Le nom honore donc Pierre François Isidore Benjamin Villiers, né à Bagneaux (Yonne) le 1er mars 1830, fils d'Élisabeth Henri Etienne Villiers, propriétaire cultivateur et de Marie Anne Taillandier.
Il sort ingénieur de 2e classe de l'École des mines de Saint-Étienne en 1850. Après un séjour de deux ans à Toulon comme directeur de recherche, il revient à Saint-Étienne, sous-ingénieur des houillères de Méons en 1855 puis ingénieur divisionnaire en 1861. Il est ingénieur en chef des mines lorsqu'il épouse, à Villefranche (Yonne) le 22 juillet 1867, Marthe Albertine Alexandrine Lebret, une fille de notaire de tout juste 19 ans.
Après la catastrophe du puits Jabin en 1871, il met au point une lampe avec une fermeture électromagnétique de sécurité. Il devient directeur de la Société des houillères de Saint-Étienne en 1872, il l'est encore en 1889 lors de la catastrophe du puits Verpilleux. Il fut également vice-président de la Société de l'industrie minérale jusqu'à sa démission en 1901, remplacé par Daniel Murgue. Chevalier de la Légion d'honneur en 1895, il meurt à Saint-Étienne le 30 juin 1903.
Son fils, Henri Alexandre, est né à Saint-Étienne le 23 juin 1868, lui aussi était ingénieur des mines. Il demeure à Saint-Chamond lorsqu'il épouse, à Lyon le 29 janvier 1894, Marie Louise Mathilde Favier de Lachomette, mais va s'installer dans la région lyonnaise où il va diriger une usine à gaz. Il meurt à Lyon le 4 septembre 1959.
Son fils, René Georges est né à Charbonnières-les-Bains le 15 juin 1899, lui encore était ingénieur des mines. Industriel, nommé maire de Lyon en 1941 par le gouvernement de Vichy, révoqué en 1943. Résistant, arrêté et déporté au camp de concentration de Dachau, libéré en avril 1945. Président du Conseil national du patronat français (1946-1966). Il est mort à Paris le 13 avril 1982.
|