Rue Jean-François Revollier

 

Plan de situation
Date de dénomination : 05.03.1896, ancien chemin n°1 de Montaud.

François, fils de Jean Pierre Revollier, armurier puis mécanicien et de Benoîte Faure, dévideuse, né à Outre-Furan (commune qui fusionnera avec Saint-Étienne en 1855) le 13 janvier 1821, mort dans sa chambre d'hôtel à Lyon le 16 avril 1877 au cours d'un voyage d'affaires.
Chargé de l'entretien de machines d'exploitation des mines de Rive-de-Gier, son père va ensuite installer les machines des hauts-fourneaux de Terrenoire. C'est avec ses économies qu'il va créer un atelier de constructions mécaniques en 1838. Une crue du Furan va presque ruiner les espoirs de la famille. Jean-François, qui a alors 13 ans, devient apprenti chez son père puis travaille pour les mines de Chaney. Alphonse Peyret, fils d'Étienne Peyret-Lallier, lui confie le montage d'une machine hydraulique en Camargue. Jean-François Revollier n'entrera pas à L'École des Arts et Métiers malgré les conseils d'Alphonse Peyret, il reprendra l'atelier de son père abandonné par ses oncles vers 1842. Associé à son frère aîné, Louis, il développe l'entreprise mais Louis refuse de risquer ses économies et Jean-François se retrouve seul. En 1848 un gros client fait faillite, son beau-père lui propose 50000 F il en accepte 30000. Alors ses deux frères aînés, Louis et Jean-Marie, reviennent et ils fondent la Société JF Revollier jeune et Cie à la Chaléassière. C'est dans cette entreprise que seront construites de nombreuses machines pour les mines, la marine, les chemins de fer, l'industrie du ruban etc.

Le 3 décembre 1862, alors que les ouvriers manoeuvraient à l'aide d'une grue une chaudière de 6500 kg, la charpente à laquelle était fixée le système de levage a cédé et la toiture s'est effondrée écroulant en même temps certains murs. Sur les 42 ouvriers travaillant alors dans cette partie de l'usine, 6 sont tués sur le coup et 8 blessés. Parmi les blessés un jeune garçon de dix ans, chauffeur de clous, fils d'un ouvrier tué, va mourir à l'hôpital deux jours plus tard.

En 1866 Jean-François Revollier s'associe avec Vincent Bietrix pour créer des forges et aciéries.
Vincent Bietrix est né à Écully le 11 octobre 1840, centralien, il est ingénieur civil lors de son mariage en 1873 à Saint-Égrève (Isère) avec Anne Marie Nicolet originaire de Grenoble. Leur fille unique Anne Marie Camille née en 1876 à Saint-Étienne va épouser en 1898 Louis Joseph Gustave Leflaive originaire de Puligny-Montrachet où ses parents ont un domaine viticole.
L'établissement Revollier va devenir Ets Biétrix à la mort de ce dernier. Plus tard le gendre entrant dans l'affaire la société deviendra Ets Biétrix Leflaive & Cie puis au fur et à mesure du retrait des principaux dirigeants, Forges et Ateliers de la Chaléassière Leflaive & Cie, Société nouvelle des usines de la Chaléassière englobée en 1949 dans la Société des forges et ateliers du Creusot puis dans le groupe Creusot-Loire en 1970 dont la liquidation est prononcée en 1984.
Vincent Bietrix est mort à Saint-Étienne en 1913 et Joseph Leflaive à Puligny-Montrachet en 1953. Ils sont tous deux inhumés au cimetière de Montaud avec leurs épouses ainsi que Magdeleine Leflaive morte à 22 ans.
En savoir plus...

Jean-François Revollier, Gallica BNF

Plan de 1870 où l'on voit la situation de l'usine Revollier, archives municipales

Plan de 1893 où l'on voit que l'usine a pris le nom de Biétrix et Cie, archives municipales

Action des forges et ateliers de la Chaléassière datée de 1919
Avec l'aimable autorisation du site http://www.numistoria.com/

Tombe de la famille Biétrix au cimetière de Montaud (Saint-Étienne)
Sont inhumés Vincent Biétrix (1840-1913) et son épouse Marie Nicolet (1853-1951)
ainsi que leur gendre Joseph Leflaive (1870-1953) et son épouse Camille Biétrix (1876-1958)
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