Eugène Muller

 

De 1914 à 1995, une rue de Saint-Étienne honorait Eugène Muller mais aujourd'hui elle porte le nom des Docteurs Henri et Bernard Müller. Cette rue a été particulièrement touchée lors du bombardement du 26 mai 1944 et une trentaine de personnes y ont trouvé la mort, en particulier aux numéros 4, 11 et 40 où les immeubles ont été totalement détruits.
Une rue Eugène Muller existe depuis 1915 à Saint-Just-sur-Loire où il a vécu.

Louis Eugène Balthazard, fils de (Jean) Étienne Muller et de Louise Halder est né à Vernaison (Rhône) le 31 juillet 1826 (consulter le registre) et mort à l'hôpital de Saint-Maurice (Seine aujourd'hui Val-de-Marne) le 8 novembre 1913. Son père était dessinateur à la fabrique d'indienne de Vernaison. Cette entreprise était une annexe d'une fabrique genevoise, ce qui explique la venue de suisses dans la région. Les deux grands-pères d'Eugène Muller étaient nés en Suisse.

Sa mère a la douleur de perdre son deuxième fils, Charles âgé de 19 mois, en 1829 et son mari en 1830. Elle ouvre alors, rue Saint-Jacques, un commerce en gros de fichus imprimés de Provence, ainsi Eugène Muller arrive tout jeune à Saint-Étienne et se sentira toujours stéphanois.
Il travaille très jeune comme graveur et dessinateur dans des fabriques d'étoffes imprimées. En 1844, sa mère ouvre une imprimerie d'indienne à Saint-Just-sur-Loire mais la révolution de 1848 va ruiner l'entreprise. Ils se lancent alors tous les deux dans la photographie. Sa mère épousera d'ailleurs en secondes noces un artiste photographe, Claude Brochet. Ils s'établieront à Bourg-en-Bresse où elle mourra le 11 janvier 1858.

Mais Eugène Muller a toujours voulu écrire et finira par être reconnu comme écrivain. Il s'installe à Paris en 1854 et publie de nombreux ouvrages, répertoriés par la BNF et beaucoup disponibles à la lecture en ligne.
En septembre 1857, il termine pour sa mère malade, La Mionette roman qui se passe à Saint-Just-sur-Loire. Sa mère étant décédée le 10 janvier 1858 à Bourg-en-Bresse (Ain) où elle s'était remariée, la publication faite peu après portera la mention "à la mémoire de ma mère" avec un prologue sur son village. Il acceptera la demande du Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire de publier ce roman sous forme de feuilleton.

Le 14 janvier 1862, il épouse à Paris, Constance Voizel, jeune fille de 21 ans. Ils auront deux enfants, Louise Marguerite en 1862 et Louis Jean en 1864.

Il deviendra membre de la Société des foréziens de Paris, président de la Société des gens de lettres en 1873, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal à Paris en 1884, président d'honneur, après le décès de Gustave Nadaud, du "Caveau stéphanois" créé en 1883 par Jean-François Gonon. Il sera fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1879.

Certains de ses romans ont également été publiés sous forme de feuilletons dans la presse locale comme, par exemple, La Vierge de mai dans "Le Républicain de la Loire" en 1874 ou Madame Claude dans "Le Petit Stéphanois" en 1881.

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