Place Jean-François Gonon  

Plan de situation
Date de dénomination : 23.10.1930 pour la rue, ancienne rue Rabelais, place le 29.05.1980.

Fils d'Antoine Gonon, commis dans une fabrique de plâtre et de Charlotte Mercante, né à Saint-Étienne le 5 août 1856 (consulter le registre), mort dans cette même ville le 1er février 1926.
Son père meurt à 52 ans le 1er novembre 1859 laissant dans la misère sa veuve et ses 3 enfants, Jean-François et ses deux soeurs plus âgées. Jean-François exerce divers métiers, veloutier, peignier puis devient, en 1900, sous bibliothécaire de la ville sous la responsabilité de Jean Grivolat et, plus tard, huissier-concierge à la mairie.
Dès 1874, il forme un groupe de chansonniers et transforme le café Lyonnet, rue de la ville, en goguette populaire. Il rencontre Rémy Doutre en 1876 et fonde, dans le café Coste, rue de la Loire (aujourd'hui rue Georges Teissier), la "Gaieté Gauloise". À la disparition de ce groupe, Jean-François Gonon créé, en 1883, le "Caveau stéphanois", lieu de poésie, de chansons et de libre expression dont Victor Hugo et Gustave Nadaud sont les premiers présidents d'honneur. Le premier Caveau, créé en 1869 par Rémy Doutre et Jacques Vacher, n'avait pas résisté à la guerre de 1870.
Le 11 août 1883, il épouse Catherine Laurent qui n'a que 17 ans, Gustave Nadaud la surnommera la Fauvette du Caveau stéphanois. Le 18 septembre 1884, elle donne naissance à Marguerite Andréa Charlotte qui s'éteindra trois semaines plus tard. Après la naissance de Jean Pierre le 4 septembre 1886, leur deuxième fille, Charlotte Ursule, n'aura pas plus de chance que la première puisque, née le 3 juin 1888, elle meurt à l'âge de quatorze mois. Naîtra encore Louis Annet le 26 juin 1890 avant la mort de Catherine Laurent le 26 février 1892.
Jean-François Gonon se remarie le 30 juin 1894 avec Virginie Boyer qui donnera naissance, à Vergongheon (Haute-Loire), son village d'origine, chez son père, à Antoine Marcel le 12 octobre 1894 puis à François Philippe le 15 juillet 1896.
Jean-François Gonon démissionne du Caveau en 1891 lors de la publication de son recueil Les Petits Grillons, suite à un différend lié à une dérive bourgeoise du Caveau. En 1893, il fonde le "Temple de la Chanson", dissous en 1899 et, en 1900, il créé, avec Benjamin Ledin, déjà membre du "Caveau stéphanois" et frère cadet de Jules Ledin, un périodique, La Chanson Plébéienne. On lui doit aussi L'histoire de la chanson stéphanoise et forézienne depuis son origine jusqu'à notre époque dont la couverture est signée Victor Zan. Dans ce livre, il raconte comment, tout jeune encore, il est sorti du cercle infernal où l'entraînaient des amis peu recommandables. C'est la lecture du livre Vie et chansons de Béranger, reçu en cadeau, qui lui a fait prendre conscience que son avenir était ailleurs. Ce qui n'est pas banal, c'est que ce livre, offert par un de ses camarades chapardeurs, avait été dérobé à l'étalage d'un libraire forain.
Portait de Jean-François Gonon

Les fondateurs du Caveau stéphanois en 1883

Couverture du périodique La chanson Plébéienne

Portait de la mère de Jean-François Gonon, Charlotte Mercante d'origine italienne (Gênes 1814 - Saint-Étienne 1882)

Sculpture signée Bato sur la place Jean-François Gonon
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