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Boulevard du Colonel Marey |
![]() Plan de situation |
Date de dénomination : 12.05.1966, devenue boulevard 11.02.2019.
Jean Adolphe, dernier né d'une fratrie de 8 enfants, fils d'Antoine Marey, cultivateur puis employé à la manufacture d'armes de Saint-Étienne et de Marie Eugénie Grillet, né le 11 novembre 1906 à Leignecq, commune de Merle (devenue Merle-Leignec le 1er avril 1993, Loire), mort pour la France le 28 mars 1959 à El Millia (Algérie, département de Constantine), inhumé à Saint-Hilaire-Cusson-la-Valmitte (Loire). Il entre à l'École Normale de Montbrison et est instituteur lors de son mariage, en 1929, à Saint-Étienne, avec Antoinette Jeanne Marey, la fille de son cousin germain. Très vite, il entre dans l'armée et, dès 1939, il gagne ses galons de capitaine et la Croix de guerre. En 1941, il est muté au 5e Régiment d'Infanterie à Saint-Étienne. En 1943, il devient Chef départemental de l'Armée Secrète de la Loire. Partie du Puy-en-Velay le 18 août 1944 une colonne allemande se repliant sur Saint-Étienne est harcelée pendant plusieurs jours et finalement bloquée à Estivareilles bien que les résistants soient moins nombreux que l'ennemi. Dans la nuit du 21 au 22 août, Jean Marey réussit à faire signer la reddition au colonel Metger au café Jasserand à Merle. Il y a 700 prisonniers dont 18 officiers et une cinquantaine de miliciens. Ont participé aux combats dans la région, entre autres, Marcel Bastin et Jacques Thoinet. Estivareilles devint dès lors un lieu symbolique de la Résistance. Son épouse est également entrée dans la Résistance, elle a d'ailleurs reçu, le 24 septembre 1944, la Croix de guerre des mains de son mari. Antoinette Marey était responsable du service social de l'Armée secrète et revenait d'une mission à Roanne, le 13 octobre 1944, à bord d'une voiture avec deux autres passagères et le chauffeur. À la sortie de Veauche, en tentant d'éviter l'épave d'un camion ennemi abandonné après une embuscade des FFI, le conducteur perd le contrôle de la "traction" qui dérape et heurte un arbre. Une jeune fille est tuée sur le coup et Antoinette Marey grièvement blessée à la tête. Le 20 octobre 1944, elle décède à l'hôpital Bellevue à Saint-Étienne, elle avait 35 ans. Elle sera déclarée "Morte pour la France" et recevra la médaille de la Résistance à titre posthume. Jean Marey épouse, en 1950, Alice Marguerite Locker, fille d'un aviateur anglais. Promu lieutenant-colonel en 1953, Jean Marey part pour Oran. Il meurt dans une embuscade dans le Nord-Constantinois. Commandeur de la Légion d'honneur à titre posthume. En savoir plus... Et plus... Et plus encore... |
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Le Commandant Marey en 1944, archives municipales de Saint-Étienne |
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Le café dans lequel a été signée la reddition allemande entre le commandant Marey et le colonel Metger |
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Jean Marey au centre et René Cusset à droite passant en revue le "GMO 18 juin", groupe mobile d'opérations, août 1944. Collection privée |
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Le Commandant Marey dépose une gerbe au monument aux morts place Fourneyron le 25 août 1944, archives municipales de Saint-Étienne |
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Jean Marey décore son épouse Antoinette de la Croix de guerre |
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Le Commandant Marey passe en revue les troupes lors des funérailles du lieutenant Knoblauch le 25 septembre 1944, archives municipales de Saint-Étienne |
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René Cusset aux obsèques du lieutenant-colonel Marey |
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Monument aux morts de Leignecq où apparaît tout en bas Marey Jean Adolphe (photo Serge Milani) Sa première épouse, Marey Antoinette, décédée pendant la deuxième guerre figure également sur le monument |
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