La date de dénomination indique que cette rue honore le fils mais l'histoire commence avec le père qui portait le même prénom.
François, fils de Michel Gillet, propriétaire cultivateur et de Jeanne Marie Recorbet, né à Montagny, hameau de la commune de Bully (Rhône) le 10 décembre 1813 (consulter le registre), mort à Bully le 18 octobre 1895 (consulter le registre). Il s'installe à Lyon en 1830 comme ouvrier-teinturier et ouvre un atelier de teinture de soie en 1837. Chevalier de la Légion d'honneur en 1874. Maire de Bully.
Deux de ses fils, nés de Marie Pierron, Joseph-Louis (La Guillotière 20.11.1843 - Paris 09.04.1923) et François (Lyon 15.04.1846 - Izieux 22.11.1897), entrent dans l'entreprise familiale et plusieurs entreprises sont créées. Leur soeur Marie Joséphine (1852-1889) épouse, en 1875, Henri de Montgolfier, petit-fils de Marc Seguin et cousin d'Adrien de Montgolfier.
En 1877, est construite l'entreprise de teinturerie du Creux sur les bords du Gier à Izieux, gérée par François, aujourd'hui ce site est classé et reconverti. François Gillet fils a été maire d'Izieux de 1887 à 1892, conseiller d'arrondissement pour le canton de Saint-Chamond de 1886 à 1892 et vice-président de la Société d'études économiques de la Loire.
En 1892, il fonde, avec d'autres industriels stéphanois, la Compagnie électrique de la Loire pour équiper une chute d'eau à Saint-Victor-sur-Loire dans le but d'électrifier les métiers à tisser. Jusque-là les métiers étaient mus à la force des bras et les artisans vivement concurrencés par les manufactures qui disposaient de machines à vapeur. On peut dire que cette action a sauvé les ateliers familiaux.

Les enfants du frère aîné de François, Joseph-Louis, ont participé à la création de Rhône-Poulenc et Rhodiaceta. En savoir plus...