Histoire de la famille Escoffier  
Il est habituellement dit ou écrit que la première chocolaterie de la région est la chocolaterie Escoffier fondée en 1770.
Si la date est exacte, ce n'est pas un Escoffier qui l'a fondée. Le fondateur de cette chocolaterie située à La Fouillouse sur le bord du Furan à côté du moulin Saint-Paul est Claude Berthéas.

Claude Berthéas est né à La Fouillouse le 11 février 1725, fils d'Étienne et de Louise Chabu. Il épouse Marguerite Bénard probablement vers 1755. Parmi leurs nombreux enfants on trouve Louise né le 26 juillet 1768 qui épouse, paroisse Saint-Étienne le 1er juillet 1788, Jean-Baptiste Philibert Escoffier. Celui-ci est né à Seyssuel en Isère le 17 octobre 1763. Nous savons peu de choses sur lui notamment quand et comment il est arrivé à Saint-Étienne, mais seulement qu'il est cafetier lors de son mariage.

Le corps de Claude Berthéas exécuté par des révolutionnaires est retrouvé dans le cimetière de la paroisse Saint-Étienne le 4 août 1790 et c'est sa fille Louise qui va hériter de la chocolaterie qui prendra le nom de son époux Escoffier. Ceci n'empêchera pas de retrouver pour certaines naissances les époux Escoffier à Lyon ou à Valence.

Il se dit qu'ils auraient eu 18 enfants, je n'en ai retrouvé "que" 14 dont certains ont fait de belles carrières. Nous citerons :

- Jean Benoît né à Lyon le 29 mars 1796. Il va faire des études de médecine à Paris où il deviendra l'ami de Lisfranc. Il obtient son doctorat en en 1818, année où il rejoint sa famille à Saint-Étienne. Il est immédiatement nommé chirurgien suppléant à l'Hospice, sera titulaire en 1833 et démissionnera en 1852.
Il sera membre du conseil municipal de 1833 à 1848. En 1835 il est nommé médecin de l'école des mineurs, il le sera jusqu'en 1861. Chevalier de la Légion d'honneur en 1847.
Il meurt près du Pertuiset sur la commune d'Unieux le 4 août 1861 après trois mois d'agonie. Pierre Conte-Grandchamp son ami sera témoin pour la déclaration de décès et prononcera son éloge funèbre. Célibataire.


- Mathieu dit Félix né à Saint-Étienne le 2 juin 1803. Il est arquebusier et fourbisseur à Saint Etienne où il détient un atelier de fabrication d'armes de chasse et civiles de 1847 à 1878 et conjointement, il est entrepreneur à la Manufacture de 1852 à 1874. Il avait la charge de coordonner la production d'éléments d'armes pour la Manufacture par des armuriers civils de la région et de faire réaliser pour l'armée l'assemblage final de ces éléments avec d'autres pièces produites par la Manufacture.

Promus Officier de la Légion d'honneur le 14 mars 1863, il était aussi Chevalier de l'ordre de Saint Maurice et de Saint Lazare en Italie, Commandeur de l'ordre de Micham de Tunis et Chevalier de l'ordre Impérial du Medjidié de Turquie.
Il meurt célibataire à Saint-Etienne le 15 mars 1876.

Dans deux testaments il lègue au musée des tableaux de Reverchon dont le portrait de son père ainsi que le portrait de son frère le docteur Escoffier peint par Muller. Ce legs n'a pas été accepté par le conseil municipal, la trace de ces oeuvres a donc été perdue.
Caricature d'Étienne Carjat photographiée par Chéri-Rousseau.


- Augustin né à Saint-Étienne le 8 juin 1804. Lors de son mariage à Saint-Etienne le 14 juin 1837 avec Étiennette Faure, il est chocolatier place Royale (place du Peuple), c'est donc lui qui a repris la chocolaterie familiale et qui la transmettra à son fils Denis.
Il meurt le 18 septembre 1873.

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