Rue Émile Reymond

 

Plan de situation
Date de dénomination : 02.04.1915, ancienne rue du Regard.

Élie Henri Émile, fils de François, dit Francisque, Reymond, ingénieur, député puis sénateur de la Loire et de Françoise Marie Judith Blanc, né à Tarbes (Hautes-Pyrénées) le 9 avril 1865, médecin major, commandant aviateur.
Le 21 octobre 1914, de retour de reconnaissance aérienne au-dessus des lignes ennemies, une panne, selon le rapport de l'armée, le contraint à se poser vers 15 h 45, entre les lignes allemandes et françaises près du Bois de Mort Mare (commune de Flirey, Meurthe-et-Moselle), là même où tombera, quelques mois plus tard, Georges Teissier. Le combat autour de l'avion dure jusqu'au soir, son compagnon, l'adjudant Alfred Georges Clamadieu est mort, Émile Reymond grièvement blessé. Transporté dans la commune voisine de Limey puis à l'hôpital militaire de Toul (Meurthe-et-Moselle), il meurt le lendemain à 15 heures.

D'une famille montbrisonnaise, il nait à Tarbes car son père y était entrepreneur dans les chemins de fer. Chirurgien, il devient sénateur de la Loire en 1905 succédant à son père décédé. Il le restera jusqu'à sa mort. Président du Conseil général 1880-1889. Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, croix de guerre avec deux citations.
Il repose au cimetière de Montbrison aux côtés de ses parents et de son épouse, Marie Thérèse Lucile Madeleine de Launay (06.02.1873 - 12.06.1929), soeur de Mme Martel. Son frère, Jean François Georges Auguste Reymond né à Montbrison le 21 juillet 1872, ingénieur, qui a épousé Madeleine Élisabeth, fille du préfet Louis Jean Baptiste Lépine, a été assassiné à Droujkowka en Russie le 28 février 1907. Tous deux reposent également dans le caveau familial.
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Émile Reymond vers 1909, BM Saint-Étienne.

Émile Reymond à bord de son avion en 1914.

L'avion d'Émile Reymond pendant la guerre de 14, archives municipales Saint-Étienne.

Extrait du journal des marches et opérations de l'armée.

Monument aux morts depuis 1980 au jardin d'Allard de Montbrison, oeuvre de Paul Albert Bartholomé (1848-1928),
inauguré le 25 mai 1920 à côté de la caserne de Vaux en grande partie démolie aujourd'hui.

Détail du monument, buste d'Émile Reymond. Une citation d'Émile Reymond du 10 juillet 1912 est gravée sur le socle :
IL FAUT QU'IL Y AIT DES MORTS POUR QUE PAR CENTAINES SE PRESENTENT CEUX QUI ASPIRENT A LES REMPLACER.

Inauguration du monument le 25 mai 1920. On voit, à droite, la porte de la caserne de Vaux, seule partie conservée aujourd'hui.
Le Monde illustré du 29 mai 1920.

Tombe de la famille Reymond au cimetière de Montbrison.

L'inscription sur la tombe avec la cocarde du Souvenir français.

Plaque commémorative à Toul. Photo : Martine MANGEOLLE.

Stèle à l'Hôtel Dieu de Paris à la mémoire des internes morts lors de la grande guerre. Photo : Danièle Robbe.

Détail de la stèle à l'Hôtel Dieu de Paris où Émile Reymond apparaît parmi tous les internes morts au champ d'honneur. Photo : Danièle Robbe.

Voir aussi le vitrail de l'église de Savigneux (Loire) à la mémoire d'Émile Reymond et des soldats de Savigneux morts pendant la Grande Guerre.
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