
Plan de situation |
Date de dénomination : avant 1824.
Au XVe siècle, Polignais était un hameau isolé de la ville. Selon Jean-Baptiste Galley, diverses orthographes et prononciations se sont succédées avant de se fixer sur l'orthographe d'aujourd'hui avec, en dialecte local en voie de disparition, Poulegnai.
La place (de) Polignais existait avant la dénomination de la rue. Sur le plan de 1773, la rue qui mène à la place ne porte pas encore le nom de rue Polignais. On trouvera ce nom sur un plan de 1824. La place a pris le nom de Johannès Merlat en 1937.
Cette rue était bordée de plus de taudis que de solides maisons, tous minés par l'exploitation du charbon et l'inévitable s'est produit le 28 février 1911 par bonheur dans l'après-midi, heure à laquelle peu de gens étaient à l'intérieur, la maison du n°20 s'effondra entraînant par un effet domino le n°22 puis le 24 et enfin le 26. Des décombres on retira deux morts, un garçonnet de 4 ans et un employé du puits Chatelus de 37 ans rentré pour faire la sieste tandis que son épouse était allée à la buanderie. On retira également trois ou quatre blessés et 122 personnes durent être évacuées soit des maisons effondrées soit des maisons voisines par précaution.
Plus tard, alors que la rue grouillait encore d'activité avec sa friterie, sa boucherie, sa triperie, son bureau de tabac etc. un violent incendie se déclara vers 17h 45 le 29 décembre 1956 dans la droguerie du n°9 de la rue. Étaient présents dans la boutique, madame Claudine Valla et ses trois enfants, Serge 12 ans, Daniel 4 ans et Marc 2 ans. Tous sont sortis des flammes mais la maman et les deux plus petits étaient gravement brûlés. Si Marc a survécu à ses blessures ce ne fut pas le cas de son frère Daniel qui expira quelques jours plus tard ni de sa maman qui succomba à une longue agonie en mai 1957. Récit fourni par Marc Valla.
La rue a été retracée, la partie basse a gardé son nom et la partie haute est devenue la rue Jo Gouttebarge en 1980.
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