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Place Lucien Neuwirth |
![]() Plan de situation |
Date d'inauguration : 18.06.2016.
Lucien Louis, fils de Nesanel Neuwirth, fourreur et de Gabrielle Marie Blachon, né à Saint-Étienne le 18 mai 1924, mort à Paris 16e le 26 novembre 2013.
Lucien Neuwirth est encore adolescent lorsqu'il entend l'appel du 18 juin 1940. Ayant appris que la soeur aînée de Charles de Gaulle était à Saint-Étienne, il fait tout pour la rencontrer. Épouse d'Alfred Cailliau, ingénieur des mines, Marie Agnès de Gaulle s'est installée à Saint-Étienne car son mari a été nommé aux mines de la Loire. Lucien Neuwirth qui veut à tout prix rejoindre Londres, va la rencontrer et lui demander une photo de son frère car il ne le connaît pas. Cette photo, en tenue de colonel prise à Metz, sera diffusée par les premiers mouvements de Résistance dans la région notamment grâce à Jean Nocher.
Il s'engage dans la Résistance, rejoint Londres puis revient sur le territoire français pour combattre. Il raconte, dans un de ses livres, comment, sommairement fusillé avec d'autres qui perdront la vie, il resta debout obligeant le soldat ennemi à tirer le coup de grâce, non pas dans la tête, mais dans le coeur. Tombé à terre, on le croit mort, en réalité les quelques pièces anglaises dont il avait refusé de se séparer lui ont sauvé la vie.
Il est adjoint au maire Alexandre de Fraissinette dans le conseil municipal élu le 19 octobre 1947, il redevient simple conseiller après l'élection du 8 mars 1959 car, entre temps, le 3 novembre 1958, il a été élu député. Il le restera jusqu'au 22 mai 1981. Il quitte la municipalité après la mort d'Alexandre de Fraissinette lors de l'élection du 21 mars 1965. La gauche arrivée au pouvoir, il perd son poste de député, il sera élu sénateur le 25 septembre 1983 et le restera jusqu'au 30 septembre 2001. Il raconte comment il a été bouleversé par le suicide d'une jeune fille enceinte jetée à la rue par son père. Il fait alors la connaissance du mouvement Maternité heureuse, qui deviendra le Mouvement français pour le planning familial. Il a marqué son passage à l'Assemblée nationale par son projet de loi du 12 avril 1967 afin de modifier une loi de 1920 concernant le contrôle des naissances. Cette loi, adoptée le 29 décembre 1967, lui vaudra, bien malgré lui, le surnom de "père la pilule". En 1979, il succède à Antoine Pinay à la présidence du Conseil général, il redeviendra seulement membre de 1994 à 1998. Il a accompagné sa première épouse, Marinette Didier, pendant sa longue et douloureuse maladie. Aussi, en 1994, Lucien Neuwirth se prononce-t-il pour l'amélioration de la prise en charge de la douleur. Son épouse meurt le 18 janvier 1997 au centre Léon Bérard à Lyon. Il interviendra encore pour l'amélioration des soins palliatifs. Il épouse en secondes noces, à Paris le 30 janvier 1999, Sophie Charlotte Huet (1953-2017), journaliste au Figaro, qui l'accompagnera jusqu'à son décès. Il sera très marqué par la mort de sa fille Gabrielle le 22 juin 2005 à l'âge de 52 ans. Décorations : Commandeur de la Légion d'Honneur, Médaille Militaire, Grand Officier de l'Ordre National du Mérite, Croix de Guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance avec Rosette. L'institut de cancérologie de l'hôpital nord à Saint-Priest-en-Jarez porte son nom. |
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Lucien Neuwirth en 1971 lors de son échec aux élections municipales contre Michel Durafour, voir la video |
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Lucien Neuwirth en famille en 1985, archives municipales de Saint-Étienne |
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