La ligne de chemin de fer Andrézieux - Roanne
 

Il s'agit de la troisième ligne d'Europe continentale qui a été préférée au percement d'un canal latéral à la Loire. Elle se trouvait sur la rive droite de la Loire sur une distance de 67 km et s'arrêtait au Coteau en face de Roanne. Elle permettait un fonctionnement continu tout au long de l'année alors que la Loire avait un débit irrégulier.

La concession a été confiée à deux polytechniciens, François Noël Mellet et Charles Joseph Henry. Une ordonnance royale du 26 avril 1829 approuve les statuts de la Compagnie du chemin de fer de la Loire et celle du 21 mars 1830, le tracé.

Les éléments de rail étaient en fer forgé d'une longueur de 5 m, d'un poids de 65 kg, soutenus par des coussinets de fonte espacés de 0,83 m fixés sur des dés de pierre. 14 ponts et 62 ponceaux ont été construits.

Le service a commencé sur une partie de la ligne en 1832 grâce à la traction animale. La jonction avec la ligne Saint-Étienne - Andrézieux s'est faite à la Quérillère début 1833 et les premiers transports de charbon ont commencé en avril 1833.
Sur les plans inclinés près de Balbigny et Neulise, les voitures étaient tractées par des machines fixes au moyen de câbles. Lorsque ces machines étaient en panne, la traction se faisait à l'aide de chevaux ou de boeufs.
En savoir plus sur la machine du plan incliné de Biesse...

Des locomotives Stephenson ont effectué des essais sur une partie du trajet dès le 5 août 1832. Les locomotives étaient utilisées sur les parties planes pour les marchandises, les voitures de voyageurs étaient tractées par des chevaux. En 1839, la compagnie se dote de deux machines françaises, fabriquées au Creusot.

Cette ligne fut remplacée par une nouvelle, plus près de la Loire en 1857 alors même que le réseau ferré s'était développé et que les différentes compagnies avaient été regroupées dans le PLM, Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée.

En savoir plus...