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Albert Baup |
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Les catastrophes minières ont fait plus de 1300 morts dans la région en un siècle et demi et ceci sans compter les accidents mortels très fréquents qui ont fait sans doute plus de morts encore. La catastrophe du 18 octobre 1911, est un peu différente du coup de grisou soudain. Depuis quelques jours le feu couvait dans un chantier de la 25e couche au puits des Flaches lorsqu'un courant d'air déclencha un incendie le 17 octobre au matin. On entreprit donc de remonter les 220 ouvriers par le puits du Bardot, seuls quelques-uns restèrent pour établir des barrages provisoires en terre afin d'éviter la propagation du feu. Les trois puits communiquant, les Flaches, Bardot et Saint-Louis sont donc à l'arrêt. Le 18, deux équipes composées de 58 ouvriers sous la responsabilité de l'ingénieur Baup et du gouverneur Rebaud sont chargées d'établir des barrages définitifs en briques. Vers 12h 30 Rebaud était parti avec quelques ouvriers pour dégager le cadavre d'un cheval dont l'odeur était insupportable pour les ouvriers, c'est à ce moment-là qu'une explosion de grisou a fauché l'équipe de l'ingénieur Baup. Les rescapés remontés à la surface donnent l'alerte et les secours s'organisent à partir du puits du Bardot sous la surveillance de Paul Petit directeur de la Société des Houillères de Saint-Étienne qui descend lui-même au fond pour coordonner les secours. Le gouverneur Rebaud en remontant à la surface amène un blessé de 29 ans, Claude Filleux qui sera transporté à l'Hôpital des mineurs du Soleil où il meurt le lendemain. 26 autres victimes seront tuées au fond du puits. Les corps seront remontés par le puits des Flaches dont celui de l'ingénieur Baup. |
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Obsèques d'Albert Baup | Tombe d'Albert Baup au cimetière du Crêt-de-Roc |
Albert Léon Baptiste était né à Domène (Isère) le 25 avril 1877 fils de Jean-Baptiste Baup, restaurateur et de Léonie Frassy. Entré à l'École des mines de Saint-Étienne en septembre 1897, il en sort 2e sur 32 avec le diplôme d'ingénieur le 6 septembre 1901. C'est cette même année, le 19 novembre, qu'il épouse, à Saint-Étienne, Clémence Marie Antoinette Robert (1882-1941) qui était la fille du propriétaire de la droguerie de la Tour qui existe encore aujourd'hui et dont les descendants sont toujours propriétaires. Le décès d'Albert Baup a laissé un orphelin, Jean Antoine (1903-1953) qui fut fabricant de rubans à Saint-Étienne. |
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