Théo Vial-Massat

 

Site source de la photo. Théodore Marius Vial, né à La Ricamarie le 30 août 1919, fils de Prosper Marcellin Vial, mineur au moment de la naissance de Théo puis métallurgiste et marchand de cycles et de Marie Antoinette Tourret, mort à Firminy le 30 octobre 2013. Son épouse, Jeanne Blaise, l'avait précédé dans la mort le 9 septembre 2013. Tous deux ont choisi la crémation et selon la volonté de Théo, une partie de ses cendres a été dispersée au monument du brûlé et une autre où les maquisards de son groupe sont tombés.

Après son certificat d'études, il passe son brevet d'électricien à l'École Nationale Professionnelle de Saint-Étienne (Lycée Étienne Mimard). Il entre en août 1936 à la Compagnie Électrique Loire et Centre, qui sera intégrée à EDF à la Libération et commence à militer à la CGT.

Théo Vial est engagé volontaire, élève pilote dans l'armée de l'air. Démobilisé en octobre 1940, il rejoindra les rangs des FTP (Francs tireurs et partisans) mouvement créé à la fin de 1941 par le PCF. Le 4 mai 1943, il subit sa première arrestation à Saint-Étienne. Détenu à la prison du Puy-en-Velay, il s'évade dans la nuit du 1er au 2 octobre avec plusieurs dizaines d'autres prisonniers et rejoint le "camp Wodli", maquis ainsi baptisé en hommage à un communiste alsacien victime de la Gestapo, il va le diriger.

Massat est son nom dans la Résistance, il va l'ajouter à son nom de naissance, il recevra la Croix de guerre, la médaille de la Résistance et sera fait Commandeur de la Légion d'honneur en 2001. Il a légué à sa commune de naissance sa médaille, son titre de Commandeur de la Légion d'Honneur et d'autres décorations qui seront installées dans une vitrine dans la salle des mariages.

Il fut un leader local de la grève des mineurs de 1948 au cours de laquelle, le 22 octobre, au puits Cambefort, une fusillade fait plusieurs blessés graves, Antonin Barbier, décède dans les heures qui suivent (photo plaque boulevard Fayol à Firminy), Marcel Goïo meurt le 22 décembre 1951 des suites de ses blessures.

Théo Vial-Massat accède en avril 1950 au comité central du parti.
Conseiller général de Firminy (1970-1988).
Député communiste de 1962 à 1967, de 1978 à 1986 et de 1988 à 1993.

Il est l'adversaire historique d'Eugène Claudius-Petit à qui il prendra la mairie en 1971, il la gardera jusqu'à sa démission en 1992.

Lors d'une commémoration à Saint-Paulien (Haute-Loire) en 2004, à gauche, Théo Vial-Massat rappelle les noms des morts du maquis, à droite on trouve Camille Pradet
Avec l'aimable autorisation de l'auteur de la photo, Roger Maurin
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