Claude Javogues  

Né à Bellegarde-en-Forez (Loire) le 19 août 1759 (consulter le registre), fils de Rambert Javogues avocat au parlement et notaire royal et de Jeanne Marie Coignet. Son père était aussi conseiller du roi, garde-marteau en la maîtrise des Eaux et Forêts de Montbrison, charge qu'il avait acheté le 8 octobre 1764 suite au décès de Jean Pupier. Le garde-marteau est un officier établi dans chaque maîtrise des eaux & forêts, pour garder le marteau avec lequel on marque les arbres que l'on doit couper dans les forêts du roi.

Après des études de droit, Claude devient avocat à Montbrison mais, à la Révolution, il se lance dans la politique. Il est élu, le 9 septembre 1792, membre de la Convention pour le département de Rhône-et-Loire. Il votera la mort du roi comme Noël Pointe dit Pointe-Cadet.

Il est responsable de la Terreur en Forez pendant laquelle, d'octobre 1793 à février 1794, il fit guillotiner ou fusiller nombre d'aristocrates et de religieux la plupart à Feurs et Montbrison. Le 27 décembre 1793, il ordonne que toutes les églises de la région soient désaffectées.
Il bénéficie malgré tout du soutien du "Conseil général de la commune" (Conseil municipal révolutionnaire de Commune d'Armes) puisque son arrivée est saluée en de très bons termes dans le compte-rendu du 27 frimaire an II (17 décembre 1793), voir image un peu plus bas.

La répression se retournera contre lui. Emprisonné au Temple, où Louis XVI avait lui-même été emprisonné, il est condamné le 9 octobre 1796 et fusillé le 10, dans la plaine de Grenelle. Le peloton était dirigé par Léopold Hugo, père de Victor Hugo. Il se dit qu'au moment de son exécution, Javogues, chantait la Marseillaise.
Pour en savoir plus...

Compte-rendu du conseil municipal.

Maison de Claude Javogues à Montbrison.
Retour page d'accueil