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Jules Isaac |
![]() Il perd ses parents en 1891 à quelques jours d'intervalle, son père le 24 septembre et sa mère le 30 septembre. Il devient interne au lycée Lakanal de Sceaux. Après son bac en 1894 il suit des études de lettres et obtient une licence en 1900, un diplôme d'études supérieures en 1901 et l'agrégation d'histoire-géographie en 1902. Il épouse à Saint-Étienne le 25 septembre 1902 Laure Ettinghausen née à Paris le 24 mars 1878. Il est professeur au lycée de Nice pour l'année scolaire 1902-1903 puis au lycée de Sens pour les deux années suivantes. Il obtient une bourse d'étude pour une thèse qu'il ne terminera pas pour des raisons financières, c'est alors, à la rentrée 1907, qu'il entre au lycée Claude Fauriel. On le retrouve à Paris où il est chargé de rédiger des aide-mémoire de préparation au baccalauréat chez Hachette. En parallèle il enseigne au lycée Louis-le-Grand puis au lycée Saint-Louis. Dès 1902 Albert Malet (1864-1915) publie un manuel d'histoire chez Hachette. L'un comme l'autre feront la guerre, si Isaac a été blessé à Verdun en juin 1917, Malet lui est mort pour la France dès septembre 1915. Après guerre Isaac se retrouve seul pour la rédaction des manuels d'histoire mais les éditions Hachette souhaitent que les deux noms apparaissent, c'est ainsi que l'on connaît les fameux Malet & Isaac. En 1936 Jules Isaac est nommé Inspecteur général de l'Instruction publique mais la seconde guerre va bouleverser sa vie. Il est révoqué de l'enseignement public par le régime de Vichy, dès 1940 et ses manuels d'histoire traitant de la période contemporaine sont interdits. Il trouve refuge avec sa famille à Aix-en-Provence puis au Chambon-sur-Lignon. Craignant une arrestation tous se réfugient dans un hôtel de Riom mais en vain. La police viendra arrêter sa femme, leur fille Juliette avec son mari, Robert Boudeville, et leur fils cadet Jean-Claude. Tous seront déportés, Jean-Claude seul reviendra des camps. Par miracle, Jules, absent au moment de l'arrestation échappera à la déportation. À la libération, il est réintégré comme Inspecteur général mais fait valoir ses droits à la retraite. Il meurt à Aix-en-Provence le 5 septembre 1963.
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