Pétrus Faure  
Il y a deux homonymes qui ne semblent pas appartenir à la même famille.

- Le premier est né à Saint-Étienne le 26 mai 1868, fils de Pierre Faure, tailleur d'habits et de Mariette Sibert, couturière.
Il est tailleur d'habits comme son père lorsqu'il épouse Catherine Dupuy, giletière, à Saint-Étienne le 30 août 1893 mais celle-ci décède le 2 avril 1896 à l'âge de 24 ans. Il épouse ensuite Céline Donnet, couturière, le 2 janvier 1902.

Conseiller municipal de 1904 à 1919, il est élu maire de Saint-Étienne le 19 août 1909, remplaçant brièvement Jean Neyret puisque ce dernier reprendra la mairie le 9 décembre 1910. Il est conseiller général de 1910 à 1919.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1933, il est alors représentant de commerce et administrateur des hospices.
Il meurt à Saint-Étienne le 11 novembre 1948.


- Le second, Pétrus Marius Frédéric, est né le 11 octobre 1891 à La Ricamarie, fils de Pierre Faure, mineur puis cantonnier et de Marie Joséphine Peyrache, dévideuse.
Dès 12 ans, il est berger en saison, à 13 ans il entre dans une fabrique de limes et à 16 ans il devient mineur. À 20 ans, il part en Savoie et apprend le métier de mouleur. Il découvre l'anachisme et le militantisme syndical. Deux fois blessé pendant la guerre de 14-18, il recevra la Croix de guerre et la Médaille militaire.
Il est métallurgiste lorsqu'il épouse, au Chambon-Feugerolles le 20 août 1921, Louise Joséphine de Lemps, institutrice. Un des témoins au mariage était Benoît Frachon.

En 1919, il est conseiller municipal du Chambon-Feugerolles et conseiller d'arrondissement ; adjoint en 1924, il sera maire du Chambon-Feugerolles de 1925 à 1940. En 1931, il entre au Conseil général de la Loire. Il a collaboré au quotidien socialiste Le Peuple de la Loire dès 1919 et fonde, en 1933, Le Courrier de l'Ondaine. Son activité syndicale l'a conduit à diriger des conflits collectifs du travail dont celui des métallurgistes de Saint-Étienne en 1924, ce qui lui valut quatre mois d'emprisonnement.
Il a fait deux mandats de député de la Loire de 1932 à 1942. Il s'abstient lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain et sera démis de ses fonctions par le Régime de Vichy. Il participe à la Résistance et, à la Libération, il est membre de la Haute Cour de justice et est juré au procès du maréchal Pétain. Il redevient maire du Chambon-Feugerolles de 1947 à 1971.

Dans les années 1950, il va obtenir, de la part des musées nationaux, le prêt de plusieurs statues qu'il va installer dans les parcs de sa ville et que l'on peut encore voir aujourd'hui.
Il meurt le 10 novembre 1985 au Chambon-Feugerolles où une place porte son nom.
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Quelques statues du parc Jean Moulin au Chambon-Feugerolles
Jeune homme à la fontaine, oeuvre d'Eugène Molineau

La Terre, oeuvre de 1909 de Raoul Verlet (1857-1923)

Femme au luth, oeuvre d'Albert Pasche
Matador et Caron, oeuvre d'Auguste Caïn (1821-1894)
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