Pierre Charras

 

Pierre Charras est né à Saint-Étienne, dans un modeste appartement au 13 de la rue du Vernay, le 19 mars 1945. Son père, Firmin, était mécanicien à la CFVE (chemins de fer à voie étroite, aujourd'hui STAS, société des transports de l'agglomération stéphanoise), sa mère, Fernande née Bollon, s'occupait du foyer et de sa soeur Danielle, née 2 ans 1/2 avant lui.

Après le lycée, il fait des études d'anglais à Lyon. Dabord surveillant, il enseigne ensuite en Haute-Savoie puis en région parisienne mais, mal à l'aise dans cette profession, il va quitter l'enseignement dès 1973. Il conservera de ses études le métier de traducteur et, grâce à un ami de jeunesse, Alain Scoff, il va trouver l'opportunité de jouer la comédie. Malgré pas mal de rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma, il semble que sa vocation cachée était d'écrire. Il raconte joliment que sa compagne, qui deviendra sa troisième épouse, Annick Roux, lui avait offert un stylo, c'est ainsi qu'encouragé par elle, il va publier une quinzaine de romans et quatre pièces de théâtre.

Dans Monsieur Henri, il rend hommage à Henri Calet ce qui lui a valu le Prix des Deux Magots en 1995. D'autres prix sont venus récompenser divers livres dont le prix Valéry Larbaud, en 2000, pour Comédien et le prix du roman FNAC, en 2003, pour Dix-neuf secondes.

"Bonne nuit doux prince" est une citation d'Horatio à Hamlet qui se meurt et c'est le titre d'un des derniers livres de Pierre Charras, paru en 2006, consacré à son père disparu. Ce décès brutal en août 1980 suite à une intervention chirurgicale l'avait beaucoup affecté lui laissant un goût amer de relations inachevées entre eux. Le 20 septembre 2006, il est reçu par Olivier Barrot dans l'émission Un livre, un jour. Il y parle de ce roman et déjà, les symptômes de la maladie contre laquelle il luttait se font sentir. Voir l'interview.

Il est mort à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) le 19 janvier 2014 et inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Portraits de Pierre Charras, photos Louis Monier publiées avec l'aimable autorisation de son épouse Annick Roux

Pierre Charras en 1997 dans Le dernier été consacré à Georges Mandel

Couverture du roman consacré à son père
Retour page d'accueil