Place Boivin  

Plan de situation
Date de dénomination : 17.02.1886, ancienne rue Boulevard, petite rue des Fossés, place Marquise.

Jean, fils de Pierre Boivin, serrurier et de Marie Bossard, né à Saint-Étienne le 4 avril 1794 (consulter le registre). Il est mécanicien place Marengo lors de son mariage le 22 décembre 1830 avec Madeleine Filleux originaire de Montbrison.
Il prit des brevets pour des inventions concernant l'amélioration du métier Jacquard, on parle de battants à la Boivin, battants à plusieurs navettes ou sur la régulation du gaz pour les becs d'éclairage. La fabrique qui exploitait son invention fit de mauvaises affaires et Jean Boivin se retrouve sans emploi. Il part pour le Brésil en octobre 1843 puis vers 1850 au Mexique où il crée une fabrique de caoutchouc puis une fonderie pour l'argent et le plomb. Son fils Claude, né en 1822, le rejoint au Mexique en 1856. Au cours d'un voyage dans les plantations d'hévéas il contracte la fièvre jaune. Malade il ne pu rien faire contre des bandes révoltées et son usine est détruite. Il eut beau ouvrir de nouvelles usines, chaque fois le mauvais sort s'abattait sur elles car l'instabilité politique régnait dans le pays. On perd sa trace ainsi que celle de son fils en 1862. Il est mort à Mexico le 5 décembre 1866, veuf. Son fils est présent à Mexico pour la déclaration de décès dont la transcription à Saint-Étienne date du 18 décembre 1867.
C'est sur cette place que se trouve la plus vieille église de la ville.
Sur ce plan de 1819 des archives municipales on voit la place Boivin encore occupée par des constructions qui semblent avoir été détruites dans les années 1870.

La Grand'Église édifiée à partir du XVe siècle tout près de la première église construite en 910 et agrandie en 1040 par Saint Robert, fondateur et premier abbé de La Chaise-Dieu, et, dès lors, consacrée à Saint Étienne. Réparée en 1110 par Guy Ier Comte du Forez, une partie de ses matériaux a servi pour les fondations de l'église actuelle.
Une de ses deux tours aurait été démolie par les protestants lors du séjour de l'amiral Coligny à moins qu'une seule n'ait été construite.

Voir de nombreuses photos de la Grand'Église

En face de l'église la statue équestre de Jeanne d'Arc financée par une souscription et offerte à la ville le 4 juin 1916. Réplique de celle de Paris (Emmanuel Fremiet 1824-1910).

La place Boivin en 1930. À l'époque, Jeanne d'Arc était encore flanquée de part et d'autre, d'un bronze au pied d'un lampadaire sur une colonne.
On en aperçoit un sur la photo en avant de la pharmacie, voir photo ci-dessous. AD42.

Les lampadaires et les statues ont aujourd'hui disparu, il ne reste que les colonnes en granit.
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