 Image Serge Fascalino. Buste au cimetière de l'église paroissiale Saint-Loup à Asnois (Nièvre).
Les plus anciens s'en souviennent sûrement mais qui sait que ce médicament tout à fait naturel est encore en vente plus de 150 ans après son invention ? Et c'est un stéphanois qui en est à l'origine.
Paul Jean Rigollot (et non Jean-Paul comme trop souvent rapporté par erreur) est né à Saint-Étienne le 12 mai 1810 . Il est le fils de Gratien Rigollot marchand rue Roannel mais surtout le petit-fils de Paul Rigollot médecin installé à La Fouillouse.
Paul Rigollot est né à Beaune (Côte-d'Or) en 1742 et on ne sait pas quand il est arrivé dans la région. On trouve son mariage, paroisse Saint-Étienne (Grand-Église), le 7 novembre 1769. L'acte nous indique qu'il est chirurgien à La Fouillouse, qu'il est veuf de Marguerite Bravaret et qu'il épouse Pierrette Penel.
Son fils Gratien épouse Marie Philibert le 9 janvier 1799, c'est de leur union que naît Paul Jean Rigollot. Ce dernier va faire des études de pharmacie, probablement à Lyon puisqu'il se marie dans cette ville le 18 mai 1841 avec Alexandrine Sophie Troyon. Il va partir dans la région parisienne et deviendra chef de service de l'usine de produits chimiques Menier de Saint-Denis. C'est dans les années 1860 qu'il va créer un sinapisme nouveau qu'il va présenter à l'Exposition de 1867. Cette technique médicamenteuse était connue depuis longtemps mais Rigollot eu l'idée d'utiliser du papier kraft sur lequel il faisait adhérer la farine de moutarde grâce à une solution de caoutchouc.
Le brevet obtenu dans un premier temps fut annulé car le sinapisme n'était pas considéré comme un médicament. Ainsi sa technique fut de nombreuses fois copiée mais, malgré les productions de ses concurents, le sinapisme Rigollot est toujours en vente aujourd'hui bien que son inventeur soit mort le 11 mars 1873.
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