![]() |
Le drame de Chamousset 3 mai 1856 |
Chamousset est aujourd'hui le promontoire qui plonge dans les eaux de la Loire en face de la plage de Saint-Victor-sur-Loire. Avant la construction du barrage de Grangent et sa mise en eau en 1957, Chamousset était un petit hameau que l'on voit sur la vue aérienne de 1953. Sur le recensement de 1851, il comptait seulement 3 maisons et 27 habitants.
![]() Les passagers se rendant compte du chargement excessif, du vent et du courant, demandent au batelier de faire le voyage en deux fois ce qu'il refuse. Le bac commence sa traversée mais il s'enfonce anormalement dans l'eau à cause du poids embarqué et, arrivé au milieu de la Loire, le courant pousse trop fortement l'embarcation ce qui provoque la rupture du câble et le chavirage. Outre le batelier, cinq personnes ont pu regagner la rive, la presse de l'époque donne leurs noms : Anne Faure veuve Berthollet, Catherine Berthollet, Claude-Marie Porte, Antoine Valuire et Catherine Clément. Huit passagers ont donc disparu dans les eaux. Certains corps seront retrouvés assez vite mais d'autres beaucoup plus tard et loin du lieu du naufrage car les fortes pluies ont continué tout le mois de mai. ![]() À l'état-civil d'Andrézieux, Catherine Cros 18 ans et André Simand 29 ans dont les corps ont été trouvés le 3 mai à Andrézieux. Le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire ajoute à cette liste Marie Peyret, enceinte, épouse de Pierre Faurand dont le nom ne figure pas sur les registres. Trois ânes seulement ont réussi à regagner la rive parfois avec des passagers qui s'accrochaient à eux. Le batelier qui a surchargé le bateau et qui est soupçonné d'avoir utilisé un câble en mauvais état a immédiatement été arrêté. Comme l'indique cet extrait du Mémorial du 17 décembre 1856, le propriétaire du bac et le batelier ont été condamnés par le tribunal correctionnel.
|